Consulting services can provide valuable insights, strategic guidance, pecialized

1901 Shiloh, Hawaii 81063

Shopping cart

Subtotal 0,00

View cartCheckout

Rôles et responsabilités des parties prenantes

Rôles et responsabilités des parties prenantes dans l’écosystème du sport en Afrique

Lors de la première journée de la Convention Internationale du Sport en Afrique (CISA), l’atelier 3, modéré par Donald Rukare, a réuni des représentants du Bénin et de la Côte d’Ivoire pour discuter des rôles et responsabilités des parties prenantes dans l’écosystème du sport en Afrique. Les échanges ont mis en lumière les défis et les succès rencontrés dans la structuration et le financement du sport sur le continent.

Le Bénin : un modèle de structuration et de financement innovant

Le représentant du Bénin a présenté les efforts déployés depuis 2016 pour organiser et structurer le secteur sportif. Sous l’impulsion du gouvernement, le Bénin a mis en place un programme ambitieux incluant la construction d’infrastructures sportives de qualité, notamment une vingtaine de stades répartis dans les communes. Pour financer ces projets, le pays a instauré une taxe de 1‰ sur le chiffre d’affaires des grandes entreprises, dédiée au développement du sport. Cette taxe a permis de redistribuer près de 9 milliards de FCFA aux fédérations sportives en 2024, contre seulement 250 millions en 2016.

Le Bénin a également encouragé les entreprises privées à investir dans le sport en créant des clubs professionnels dans diverses disciplines (football, basket-ball, handball, etc.). Le gouvernement travaille en étroite collaboration avec le Comité National Olympique Béninois (CNOB), considéré comme un pilier central de la stratégie sportive. Une évaluation des fédérations sportives a été menée avec le CNOB, permettant d’attribuer des subventions en fonction des performances et des critères remplis.

La Côte d’Ivoire : une collaboration étroite entre gouvernement et comité olympique

Adama Khalil Diallo, conseiller technique du ministère des Sports de la Côte d’Ivoire, a souligné l’importance de la collaboration entre le gouvernement et le Comité National Olympique (CNO). En Côte d’Ivoire, les deux entités travaillent main dans la main pour financer et organiser les activités sportives. Par exemple, pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, l’État a pris en charge plus de la moitié du budget.

Diallo a également évoqué la nécessité d’intégrer les disciplines traditionnelles africaines aux Jeux Olympiques, comme la lutte sénégalaise, afin de valoriser la culture sportive du continent. Il a salué l’initiative du Sénégal d’organiser les Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2026, soulignant que de tels événements nécessitent un soutien politique fort pour la construction d’infrastructures et la mobilisation des ressources.

Une synergie nécessaire entre acteurs publics et privés

Les deux intervenants ont insisté sur l’importance de la collaboration entre les gouvernements, les comités olympiques et le secteur privé. Le représentant du Bénin a rappelé que le sport est une cause d’utilité publique, nécessitant des efforts conjoints pour soutenir les générations actuelles et futures. En Côte d’Ivoire, le gouvernement et le CNO ont réussi à établir des partenariats avec des entreprises privées pour financer les fédérations sportives et organiser des compétitions d’envergure.

Cet atelier a démontré que le développement du sport en Afrique repose sur une synergie entre les acteurs publics, les comités olympiques et le secteur privé. Les modèles du Bénin et de la Côte d’Ivoire illustrent comment une collaboration efficace peut transformer l’écosystème sportif, tout en valorisant les spécificités culturelles et en répondant aux besoins des jeunes générations. Ces initiatives ouvrent la voie à une reconnaissance accrue du sport africain sur la scène internationale.